jeudi 19 novembre 2009

Il y a des jours, comme ça

Passer des heures avec les bronches qui brûlent.
Se frotter les yeux qui piquent et qui pleurent, tout ça parce que le smog est devenu un phénomène quasi banal dans nos contrées nonchalantes.

Apprendre que les voisins du dessus ont tous le H1N1 et les entendre cavaler, l'air plutôt gaillard, alors qu'on a passé soi-même deux jours à l'horizontale, l'estomac convulsé et la tête en vrille au moindre mouvement, tout ça par effet secondaire... du vaccin !

Lire dans les journaux les effets négatifs de l'immobilisme de nos institutions de recherche et d'enseignement sur les étudiants, dont les crédits ne sont pas reconnus d'une université à l'autre, alors que l'UQAM et la Téluq soit-disant fusionnent -fastidieusement- depuis deux ans.

Constater chaque jour, avec stupéfaction, le décalage énorme entre l'institution et le monde qui pulse et qui vibre, tout autour, se transformant sans l'attendre. Décalage de rythme, de rapport au savoir, de finalité de la recherche, de croyances et de culture...

Quels gestes poser pour passer au XXIe siècle, dites-moi ?

Et retrouver cette petite phrase qu'on adore citer : à part l'université, il n'y a qu'une seule autre institution aussi lente et aussi réfractaire au changement : le Vatican.

Finalement, se dire que tout ça n'est pas encore mûr. D'autres diront que ça ne fait pas encore assez mal. D'autres encore seraient plus inquiets et se demanderaient s'il restera du temps ou si nous aurons failli, les bras ballants, sans avoir osé.

Pour reprendre encore une belle citation, d'Albert Camus, sur la nécessité de cohérence : Nous vivons avec des idées qui, si nous les éprouvions vraiment, devraient bouleverser toute notre vie.

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