lundi 30 novembre 2009
Les limites du contrôle
À force d'explorer les méandres de la complexité, de l'émergence et des processus créatifs, on finit parfois par trouver des perles. Une récente découverte est le très onirique film de Jim Jarmusch, The Limits of Control (2009).
On y suit les étapes du parcours toujours identique, et pourtant chaque fois très légèrement différent, d'un homme qui a une mission. Pour qu'elle réussisse, il doit rester alerte, suivre les instructions, ne pas déroger des règles, ne rien modifier, bref, tout doit rester sous contrôle. Malheureusement, des petites ruptures commencent à se produire, qui l'obligent à s'adapter. Il rencontre plusieurs personnages, certains vont l'aider à poursuivre son but, d'autres vont lui mettre des bâtons dans les roues. Chaque fois, il devra s'adapter. Et chaque fois, la réalité semblera un peu moins solide, un peu moins plausible, de moins en moins assurée.
Et, lentement, cet homme en mission glisse, et nous glissons avec lui, dans l'imaginaire, jusqu'à découvrir que cette réalité n'était que le reflet de ce que nous avions cru être la réalité. Miroirs et reflets, encore et toujours, récursifs à l'infini.
En abandonnant cette volonté farouche de contrôle, nous glissons subrepticement dans un univers parallèle qui ne se dévoile que lentement, un geste à la fois, entre routines et rupture du processus, vers la création, vers l'art.
C'est un road movie qui nous emmène en errance, sur la route qui mène de la réalité à l'imaginaire, du contrôle de la pensée à la libération par l'art. Entre Paris, Madrid, Séville et un petit village andalou juché sur les hauteurs, du genre d'Arcos de la Frontera, un homme mène sa quête et réussit sa mission grâce à son imagination patiente et un état de présence solidement ancré.
Onirique, le miroir que nous n'avions pas vu se dévoile tout à coup pour nous montrer que le reflet, que nous avions cru être la réalité, était lui-même un imaginaire...
Parfois le reflet est beaucoup plus réel que ce qu'il reflète.
On y suit les étapes du parcours toujours identique, et pourtant chaque fois très légèrement différent, d'un homme qui a une mission. Pour qu'elle réussisse, il doit rester alerte, suivre les instructions, ne pas déroger des règles, ne rien modifier, bref, tout doit rester sous contrôle. Malheureusement, des petites ruptures commencent à se produire, qui l'obligent à s'adapter. Il rencontre plusieurs personnages, certains vont l'aider à poursuivre son but, d'autres vont lui mettre des bâtons dans les roues. Chaque fois, il devra s'adapter. Et chaque fois, la réalité semblera un peu moins solide, un peu moins plausible, de moins en moins assurée.
Et, lentement, cet homme en mission glisse, et nous glissons avec lui, dans l'imaginaire, jusqu'à découvrir que cette réalité n'était que le reflet de ce que nous avions cru être la réalité. Miroirs et reflets, encore et toujours, récursifs à l'infini.
En abandonnant cette volonté farouche de contrôle, nous glissons subrepticement dans un univers parallèle qui ne se dévoile que lentement, un geste à la fois, entre routines et rupture du processus, vers la création, vers l'art.
C'est un road movie qui nous emmène en errance, sur la route qui mène de la réalité à l'imaginaire, du contrôle de la pensée à la libération par l'art. Entre Paris, Madrid, Séville et un petit village andalou juché sur les hauteurs, du genre d'Arcos de la Frontera, un homme mène sa quête et réussit sa mission grâce à son imagination patiente et un état de présence solidement ancré.
Onirique, le miroir que nous n'avions pas vu se dévoile tout à coup pour nous montrer que le reflet, que nous avions cru être la réalité, était lui-même un imaginaire...
Parfois le reflet est beaucoup plus réel que ce qu'il reflète.
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samedi 28 novembre 2009
Living together
via vimeo.com
When several units communicate with each other and change their behavior according to what is happening around. Which dot is representing you?
lundi 23 novembre 2009
samedi 21 novembre 2009
L'eau qui danse, la pomme qui chante et l'oiseau qui dit la vérité
via chantslibres.org
"La vérité de cette histoire est qu'à chaque vie humaine
Apparaît toujours une occasion d'induire la lumière."
Composition Gilles Tremblay, livret Pierre Morency
Chants Libres, compagnie lyrique de création
vendredi 20 novembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
Il y a des jours, comme ça
Passer des heures avec les bronches qui brûlent.
Se frotter les yeux qui piquent et qui pleurent, tout ça parce que le smog est devenu un phénomène quasi banal dans nos contrées nonchalantes.
Se frotter les yeux qui piquent et qui pleurent, tout ça parce que le smog est devenu un phénomène quasi banal dans nos contrées nonchalantes.
Apprendre que les voisins du dessus ont tous le H1N1 et les entendre cavaler, l'air plutôt gaillard, alors qu'on a passé soi-même deux jours à l'horizontale, l'estomac convulsé et la tête en vrille au moindre mouvement, tout ça par effet secondaire... du vaccin !
Lire dans les journaux les effets négatifs de l'immobilisme de nos institutions de recherche et d'enseignement sur les étudiants, dont les crédits ne sont pas reconnus d'une université à l'autre, alors que l'UQAM et la Téluq soit-disant fusionnent -fastidieusement- depuis deux ans.
Constater chaque jour, avec stupéfaction, le décalage énorme entre l'institution et le monde qui pulse et qui vibre, tout autour, se transformant sans l'attendre. Décalage de rythme, de rapport au savoir, de finalité de la recherche, de croyances et de culture...
Quels gestes poser pour passer au XXIe siècle, dites-moi ?
Et retrouver cette petite phrase qu'on adore citer : à part l'université, il n'y a qu'une seule autre institution aussi lente et aussi réfractaire au changement : le Vatican.
Finalement, se dire que tout ça n'est pas encore mûr. D'autres diront que ça ne fait pas encore assez mal. D'autres encore seraient plus inquiets et se demanderaient s'il restera du temps ou si nous aurons failli, les bras ballants, sans avoir osé.
Pour reprendre encore une belle citation, d'Albert Camus, sur la nécessité de cohérence : Nous vivons avec des idées qui, si nous les éprouvions vraiment, devraient bouleverser toute notre vie.
mercredi 18 novembre 2009
mercredi 11 novembre 2009
Faire tomber les murs
Il y a parfois des moments dans la vie où l'énergie se retrouve catalysée, attirée, aimantée. Ce sont des instants, des parenthèses qui densifient l'expérience en la faisant tourbillonner dans les profondeurs, avant de se déposer doucement dans la mémoire.
Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de vivre une telle expérience, hors du temps, qui a eu cet effet de condensation, comme si j'avais eu droit à un boost de vie, d'âme, de joie et de paix. Ce fut un moment d'une grand qualité, toute une journée à penser ensemble, à être ensemble, simplement, hors des murs étroits de nos prisons mentales.
Nous avions lancé l'appel. Un appel à incarner une idée simple, puissante, mais encore largement inusitée, dans nos sociétés calcifiées. Il s'agissait de se rassembler et de réfléchir en petits groupes à des sujets que nous choisissions et que nous traitions sans entrave, pour ensuite les partager tous ensemble.
On pourrait avoir tout dit en expliquant la chose comme cela. Ce faisant, par contre, nous aurions omis l'essentiel : aborder la qualité de ce qui se produit quand l'intelligence devient effectivement collective. Il arrive en effet très vite un moment où le bien-être s'installe. Où les défenses implicites se dissolvent, par inutilité. Il y a aussi des moments où l'on se dit que ça n'est pas possible. Que ça ne peut pas tenir qu'à ça. Qu'il doit bien y avoir une arnaque quelque part, qu'il est impossible que cette bulle foisonnante se crée uniquement grâce à ça.
Et pourtant. C'est bien de ça qu'il s'agit. De l'apparente insoutenable légèreté de la force du collectif, quand il décide, ou plutôt quand nous décidons de faire porter nos énergies personnelles vers le bien commun, vers un projet partagé, sans l'encombrer des entraves habituelles de nos petites voix intérieures, celle de la peur, du cynisme, de la honte, du mépris, etc. qui sont autant de tentatives d'obstruction mentale pour résister à l'ouverture.
L'incrédulité et la peur sont en effet des maîtres très exigeants, surtout quand l'expérience partagée déstabilise, faisant fondre à vue d'œil la glace de nos certitudes. Certains tenteront de se raccrocher à des arguments du genre ça ne se fera jamais dans les entreprises. D'autres cherchent à vérifier l'efficacité du processus en demandant ce que ça donne. D'autres encore diront du haut de leur belvédère que ça ne peut pas marcher, car ça bousculerait toutes les façons de faire.
Ce sont des préoccupations bien légitimes et il faut les écouter car l'intégration de pratiques différentes a effectivement des impacts importants au sein des organisations. Par contre, ce ne sont pas les seuls paramètres à questionner. Il faut souvent refaire l'exercice qui consiste à rappeler que c'est parce que nous croyons que nous sommes isolés que nous le sommes. Que c'est parce que nous occultons nous-mêmes l'humain dans nos organisations que nous acceptons sans broncher des normes et des règles qui en confirment la non-existence.
Cette dissociation entre nos aspirations humanistes et les normes desséchantes auxquelles nous nous soumettons a de lourds impacts. Elle nous rend malheureux, isolés et en perpétuel manque de relations authentiques. La perte de sens qui en résulte fait de nous des êtres qui renoncent, qui se taisent et qui démissionnent, devant la lourdeur de la tâche à accomplir pour renverser la vapeur de la déshumanisation, qui profite de manière magistrale aux metteurs en scène du grand spectacle néo-libéral.
Et si la qualité de l'expérience vécue ensemble était une fin en soi ? Retrouver la joie d'être ensemble, simplement. S'inviter les uns les autres et partager, mettre en commun, vivre un bon moment à redécouvrir l'autre, dans tout son être.
Et si l'intelligence collective était cette socialité du fond des âges que nous retrouvions, une conversation à la fois ?
En fait, ce beau moment d'intelligence collective que nous avons vécu à la fin octobre avait ces qualités. Être ensemble, raconter, se raconter, apprendre, prendre le temps, rire, être surpris, partager et découvrir, sans autre intention que celle de vivre collectivement un moment heureux, foisonnant et inspirant, avec des gens qui apportaient avec eux ce même état d'esprit.
Que l'on réagisse à l'existence de telles pratiques en affirmant que c'est impossible montre la gravité de l'endoctrinement qui nous a poussé peu à peu à oublier l'essentiel de ce qui fait de nous des humains. Que l'on en cherche à tous prix l'efficacité révèle à quel point tout ce que nous faisons est jugé -par nous et par les autres- sur la base d'une définition de l'utilité uniquement centrée sur la recherche de l'augmentation de la productivité, à travers chacun de nos gestes. Que l'on s'en moque, activant là le levier du cynisme, montre la profondeur de l'angoisse qui nous habite, car si une telle chose était effectivement possible, c'est toute une logique de vie qui basculerait d'un coup...
La rationalité instrumentale des organisations se fissurerait, bousculant ainsi l'ordre établi qui réduit, tant que faire se peut, par ses diktats managériaux, l'existence d'espaces de parole libres au sein des entreprises et des organismes publics. C'est la culture du vivre ensemble qui s'en trouverait modifiée, soudain mue et propulsée par ce qui fait vibrer, ce qui donne du sens, ce qui anime vraiment.
Évidemment, la chose en question - l'intelligence collective- étant effectivement possible, il est naturel que de larges pans de murs de certitudes personnelles soient en train de tomber, une expérience à la fois, pour les participants. Dès lors, ils commencent à repérer les brèches et les interstices dans lesquels ils peuvent s'engouffrer pour insuffler un supplément d'âme aux collectifs auxquels ils contribuent.
Ce que nous avons vécu, à la fin octobre 2009, a fait tomber des pans de mur, comme les pans berlinois, retombés cette semaine, pour montrer que les murs sont tenaces, rigides et lourds à vivre mais que l'énergie du collectif les soulèvent, les fragmente, les fait basculer, dès que l'espoir renaît.
Il faut donc parfois croire pour réussir à voir, plutôt que de voir pour tenter de croire. Autrement dit, c'est l'expérience qui transforme, pas le discours. Be the change you want to see in the world, disait Gandhi, n'attendez pas que le changement vous convainque, il ne le fera pas. Et même si vous en entendez parler, vous n'y croirez pas. Incarnez-le plutôt, c'est l'art de l'apprentissage dans l'action. De nos aspirations à nos actes, c'est une invitation à la cohérence.
Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de vivre une telle expérience, hors du temps, qui a eu cet effet de condensation, comme si j'avais eu droit à un boost de vie, d'âme, de joie et de paix. Ce fut un moment d'une grand qualité, toute une journée à penser ensemble, à être ensemble, simplement, hors des murs étroits de nos prisons mentales.
Nous avions lancé l'appel. Un appel à incarner une idée simple, puissante, mais encore largement inusitée, dans nos sociétés calcifiées. Il s'agissait de se rassembler et de réfléchir en petits groupes à des sujets que nous choisissions et que nous traitions sans entrave, pour ensuite les partager tous ensemble.
On pourrait avoir tout dit en expliquant la chose comme cela. Ce faisant, par contre, nous aurions omis l'essentiel : aborder la qualité de ce qui se produit quand l'intelligence devient effectivement collective. Il arrive en effet très vite un moment où le bien-être s'installe. Où les défenses implicites se dissolvent, par inutilité. Il y a aussi des moments où l'on se dit que ça n'est pas possible. Que ça ne peut pas tenir qu'à ça. Qu'il doit bien y avoir une arnaque quelque part, qu'il est impossible que cette bulle foisonnante se crée uniquement grâce à ça.
Et pourtant. C'est bien de ça qu'il s'agit. De l'apparente insoutenable légèreté de la force du collectif, quand il décide, ou plutôt quand nous décidons de faire porter nos énergies personnelles vers le bien commun, vers un projet partagé, sans l'encombrer des entraves habituelles de nos petites voix intérieures, celle de la peur, du cynisme, de la honte, du mépris, etc. qui sont autant de tentatives d'obstruction mentale pour résister à l'ouverture.
L'incrédulité et la peur sont en effet des maîtres très exigeants, surtout quand l'expérience partagée déstabilise, faisant fondre à vue d'œil la glace de nos certitudes. Certains tenteront de se raccrocher à des arguments du genre ça ne se fera jamais dans les entreprises. D'autres cherchent à vérifier l'efficacité du processus en demandant ce que ça donne. D'autres encore diront du haut de leur belvédère que ça ne peut pas marcher, car ça bousculerait toutes les façons de faire.
Ce sont des préoccupations bien légitimes et il faut les écouter car l'intégration de pratiques différentes a effectivement des impacts importants au sein des organisations. Par contre, ce ne sont pas les seuls paramètres à questionner. Il faut souvent refaire l'exercice qui consiste à rappeler que c'est parce que nous croyons que nous sommes isolés que nous le sommes. Que c'est parce que nous occultons nous-mêmes l'humain dans nos organisations que nous acceptons sans broncher des normes et des règles qui en confirment la non-existence.
Cette dissociation entre nos aspirations humanistes et les normes desséchantes auxquelles nous nous soumettons a de lourds impacts. Elle nous rend malheureux, isolés et en perpétuel manque de relations authentiques. La perte de sens qui en résulte fait de nous des êtres qui renoncent, qui se taisent et qui démissionnent, devant la lourdeur de la tâche à accomplir pour renverser la vapeur de la déshumanisation, qui profite de manière magistrale aux metteurs en scène du grand spectacle néo-libéral.
Et si la qualité de l'expérience vécue ensemble était une fin en soi ? Retrouver la joie d'être ensemble, simplement. S'inviter les uns les autres et partager, mettre en commun, vivre un bon moment à redécouvrir l'autre, dans tout son être.
Et si l'intelligence collective était cette socialité du fond des âges que nous retrouvions, une conversation à la fois ?
En fait, ce beau moment d'intelligence collective que nous avons vécu à la fin octobre avait ces qualités. Être ensemble, raconter, se raconter, apprendre, prendre le temps, rire, être surpris, partager et découvrir, sans autre intention que celle de vivre collectivement un moment heureux, foisonnant et inspirant, avec des gens qui apportaient avec eux ce même état d'esprit.
Que l'on réagisse à l'existence de telles pratiques en affirmant que c'est impossible montre la gravité de l'endoctrinement qui nous a poussé peu à peu à oublier l'essentiel de ce qui fait de nous des humains. Que l'on en cherche à tous prix l'efficacité révèle à quel point tout ce que nous faisons est jugé -par nous et par les autres- sur la base d'une définition de l'utilité uniquement centrée sur la recherche de l'augmentation de la productivité, à travers chacun de nos gestes. Que l'on s'en moque, activant là le levier du cynisme, montre la profondeur de l'angoisse qui nous habite, car si une telle chose était effectivement possible, c'est toute une logique de vie qui basculerait d'un coup...
La rationalité instrumentale des organisations se fissurerait, bousculant ainsi l'ordre établi qui réduit, tant que faire se peut, par ses diktats managériaux, l'existence d'espaces de parole libres au sein des entreprises et des organismes publics. C'est la culture du vivre ensemble qui s'en trouverait modifiée, soudain mue et propulsée par ce qui fait vibrer, ce qui donne du sens, ce qui anime vraiment.
Évidemment, la chose en question - l'intelligence collective- étant effectivement possible, il est naturel que de larges pans de murs de certitudes personnelles soient en train de tomber, une expérience à la fois, pour les participants. Dès lors, ils commencent à repérer les brèches et les interstices dans lesquels ils peuvent s'engouffrer pour insuffler un supplément d'âme aux collectifs auxquels ils contribuent.
Ce que nous avons vécu, à la fin octobre 2009, a fait tomber des pans de mur, comme les pans berlinois, retombés cette semaine, pour montrer que les murs sont tenaces, rigides et lourds à vivre mais que l'énergie du collectif les soulèvent, les fragmente, les fait basculer, dès que l'espoir renaît.
Il faut donc parfois croire pour réussir à voir, plutôt que de voir pour tenter de croire. Autrement dit, c'est l'expérience qui transforme, pas le discours. Be the change you want to see in the world, disait Gandhi, n'attendez pas que le changement vous convainque, il ne le fera pas. Et même si vous en entendez parler, vous n'y croirez pas. Incarnez-le plutôt, c'est l'art de l'apprentissage dans l'action. De nos aspirations à nos actes, c'est une invitation à la cohérence.
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